Month: October 2019

credit.fr vendu 587 500 EUR

Selon une information DomainNameWire.com, credit.fr s’est récemment vendu pour la somme de 587 500 EUR sur Sedo.

Notons que la transaction semble englober à la fois le nom de domaine et le site Internet, celui-ci étant resté en ligne suite au transfert du domaine chez EuroDNS.

Selon toute vraisemblance, le vendeur est parmi nous. Un récent commentaire sur BlogoDomaines ne semble en effet laisser planer que peu de doute sur la question; je vous laisse fouiller mais d’expérience, je crois savoir qu’il ne s’échange pas tous les jours des premiums en .fr…

Il ne m’a pas été possible de déterminer l’identité de l’acheteur sur simple consultation de la base de données WHOIS de l’AFNIC. Mais comptez sur moi pour relayer toute info d’insider sur le sujet (ou officielle, ça m’arrive aussi de faire de l’information dans les règles de l’art) !

Cette transaction fait du coup tomber 2 records officiels : celui de la plus grosse vente pour un nom de domaine en .fr (palme jusqu’alors détenue par auto.fr et ses 100 000 EUR) et celui du montant le plus élevé jamais payé pour un nom de domaine francophone (titre honorifique jusqu’alors détenu par masculin.com et ses 150 000 EUR). Mais attention encore une fois, on compare la vente de noms de domaine « nus » et celle d’un site développé, le résultat est donc à tempérer. Et puis comme toujours, il y a l’officiel et le confidentiel.

La vente de credit.fr n’est également pas sans rappeler celle de kredit.de pour presque 900 000 EUR en novembre 2008.

Félicitations aux deux parties, qui sonnent de bien belle manière le début d’une année prometteuse pour le second marché des noms de domaine francophones !…

Extensions

Jamais, de mémoire de (jeune) passionné des noms de domaine, une annonce n’avait suscité autant d’attention sur et en dehors du marché.

Tout est parti d’une interview accordée aujourd’hui au journal Les Echos par Paul Twomey, Président de l’ICANN, dans laquelle est abordée la question controversée de la multiplication des extensions.

Et quelle interview ! On y apprend que l’ICANN s’est fixé pour « enjeu clé » de sa 32ème réunion internationale se tenant actuellement à Paris la « libéralisation des extensions génériques sur Internet ». Rien de bien nouveau à première vue, simplement une manière ronflante de rappeler que l’introduction de nouveaux TLDs est l’un des principaux leviers du développement de l’espace de nommage à l’échelle mondiale.

Sauf que Paul Twomey va plus loin dans sa réflexion et enchaîne :

dès le premier trimestre de 2009, les 1,3 milliard d’internautes pourront acquérir des adresses génériques, en déposant des mots courants comme .amour, .haine ou .ville ou encore des noms propres, comme .lesechos, par exemple.

Le ton est donné. La nouvelle fait l’effet d’un coup de trafalgar et ne tarde pas à se propager sur la toile comme un feu de brousse. Le Monde, L’Express, La Tribune, L’Expansion et bien d’autres encore y vont de leur article. Et à l’heure où j’écris, le petit écran a sans doute pris le relais.

Info ou intox ? Si l’on ne peut occulter l’effet « coup de pub » souhaité par Paul Twomey (et le journal Les Echos, ce qui n’a pas échappé à Jean-Marie Leray) à l’heure où les pontes du nommage débarquent au Méridien Montparnasse, on ne peut pas non plus prendre la nouvelle à la légère. Un vent de révolution soufflerait-il sur le marché des noms de domaine et l’Internet en général ? Je laisse chacun se faire sa propre opinion, les lectures de chevet ne manquant pas.

Mais quid de l’impact d’une telle annonce – si l’ICANN devait aller au bout de ses ambitions annoncées – sur le second marché des noms de domaine ? Je dois dire que jamais en 5 ans d’expérience dans le milieu on ne m’avait autant demandé mon avis qu’aujourd’hui. La nouvelle a donc au moins le mérite de faire l’effet un coup de pied dans la fourmilière.

Ma première réponse serait : « du calme« . Le brouhaha médiatique sévissant depuis ce matin a eu pour effet premier d’éveiller les sens du fameux 1,3 milliard d’internautes qu’évoque Twomey dans son intervention. Loïc Damilaville souligne à juste titre dans une interview accordée aujourd’hui à 01net qu’il devrait se passer quelques mois (années) entre les mots et les actes éventuels :

La définition des conditions requises pour y participer sera finalisée vers la fin de 2008 ou le début de 2009. Une phase d’appel devrait avoir lieu l’an prochain, avec une validation des premiers dossiers à l’automne. Mais il ne faut pas s’attendre au lancement des premiers sites avec ces nouvelles extensions avant le premier trimestre 2010.

Soit presque deux ans, autant dire une éternité dans l’écosystème des noms de domaine.

Soyons fous et imaginons une prolifération rampante des fameuses « nouvelles extensions » (qui par essence ne seront pas nouvelles bien longtemps, et je crois que c’est là leur principal talon d’Achille) : .amour, .gloire …

Entretien avec l’acheteur du nom de domaine brico.fr

Officiellement, il s’agissait du premier nom de domaine mis aux enchères publiques offline en France. Une nouvelle si insolite qu’elle avait même été reprise par le Journal Du Net, certes réputé parmi les moins avares en matière de publication d’articles sur le thème des noms de domaine.

Fin mot de l’histoire, brico.fr a bien été adjugé le 15 décembre dernier à Saint-Etienne. Ceux qui surveillaient le whois depuis cette date ont bien du s’en douter, mais rien n’avait jusque là vraiment transpiré sur les détails de la transaction et l’identité de l’acheteur.

C’est en prenant mon café ce matin que je suis tombé sur un communiqué de presse publié sur le site brico.fr. Je me suis alors dit qu’il pourrait être sympathique de contacter M. Petitjean pour recueillir quelques mots de sa part sur le rachat du nom de domaine et sur ses projets. Il a gentiment accepté l’invitation est c’est avec plaisir que je viens vous faire partager cette interview exclusive et des plus intéressantes !

bricolage sur brico.fr

Tout d’abord, félicitations pour l’acquisition de brico.fr et merci d’avoir accepté cette interview ! On imagine que ce nom de domaine a fait un beau cadeau sous le sapin de Noël. Avec le recul, quel premier bilan tirez-vous de cette acquisition ?

Oui, c’est un très beau cadeau ! Mais c’est surtout un soulagement, puisque nous étions sur l’affaire depuis quelques mois maintenant. En juillet, nous avions appris que la société BRICO.FR était en liquidation judiciaire. Nous avons donc rapidement contacté le mandataire en charge de la cession des actifs de l’entreprise, mais les démarches se sont étalées jusqu’à la vente aux enchères en décembre dernier.

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vous. Quel est le cœur de métier de votre société ?

La société Petitjean SAS a été créée par mon arrière-grand-père en 1925. Son siège social est basé dans les Vosges à Saint-Amé (88120). A cette époque, nous étions évidemment loins de nous soucier d’Internet ! Le métier de mon grand-père était la vente de matériel agricole. La société a su évoluer au fil du temps, en se diversifiant. Ainsi, l’arrivée de mon grand-père dans la société a permis le démarrage d’une activité de vente et réparation de cycles mais également de tondeuses et plus généralement tout ce qui touche à l’espace vert. L’arrivée de mon père a permis d’agrandir davantage la société en introduisant le bricolage (2 magasins d’une surface de 1 500 m² éloignés de 80 km), ce qui a permis d’amener les effectifs de la société à 35 salariés. Pour ma part, j’arrive petit à petit dans la société et y développe notamment l’activité internet. Il est donc tout à fait normal pour la société de se lancer dans cette nouvelle activité avec un nom de domaine de qualité. C’est un véritable plus.

On ne peut pas dire qu’une grande promotion ait été faite au sujet de la mise aux enchères du nom par le commissaire priseur en charge de la revente de cet actif. Comment avez-vous appris que le nom de domaine brico.fr allait faire l’objet enchères publiques ?

Nous étions intéressés par ce nom de domaine depuis un moment déjà. J’ai auparavant travaillé pour la société qui gère auto.fr (souvenez-vous, auto.fr avait été racheté sur Sedo il y a quelques années pour